L’ONG AHA dénonce une tribalisation à outrance dans la police.
l’ONG AHA qui a fait sienne, la question de gouvernance au Tchad, est aujourd’hui plus que jamais préoccupée par des promotions au sein la police nationale. Elle dénonce des attributions de grades supérieurs fondées sur des critères subjectifs et sélectifs.
Notre organisation relève que ce décret N°893/PCMT/2021 du 29 juin ne repose sur aucune base du mérite mais uniquement sur des considérations purement tribales et claniques.
En effet, cet enième décret de promotion dans la police revêt un caractère partisan et ne concerne qu’une seule entité ethnique alors que le Tchad compte des centaine d’ethnie. Ce pays cosmopolite avec un passé très douloureux, ne mérite pas de remuer le couteau dans la plaie déjà cicatrisée.
Nous pensons qu’au regard de l’incertitude qui pèse sur cette période transitoire, des efforts doivent être déployés pour cimenter la cohésion nationale et apaiser les cœurs meurtris des uns et des autres.
Ces actes récurrents sont à l’origine de toutes les frustrations qui ont marqué l’itinéraire historique de notre pays. Ils risqueront de mettre en doute la réconciliation nationale réclamée par toutes les forces vives de la nation tchadienne.
Il est inadmissible qu’un seul groupe soit privilégié et favorisé au détriment des autres composantes tchadiennes. Cela constitue un frein pour un Tchad de vivre-ensemble, de justice sociale et d’égalité.
Le Tchad, notre case commune est un patrimoine commun. Il est plus que jamais urgent et impératif que ce décret qui suscite indignation dans l’opinion nationale en général, soit abrogé. Cela va de la refondation d’un Tchad pluriel, uni et égalitaire.
Le Bureau de l’ONG AHA