Mettre un terme aux conflits intercommunautaires au Salamat et sur l’ensemble du territoire.
L’ONG AHA extrêmement préoccupée par la recrudescence des affrontements intercommunautaires dans la Province du Salamat. En effet, les derniers conflits qui ont éclaté dans les villages de Sihep et d'Ambarit ont été d’une violence odieuse. Le bilan macabre est d’une centaine de mort et de plusieurs blessés. Il faut dire que depuis janvier, plusieurs conflits intercommunautaires ont été signalés dans la région, sans qu’aucune autorité ne réagisse en amont pour éteindre les étincelles vivaces.
Force est de constater que c’est toujours après l’incendie que certaines autorités interviennent, et souvent pour mettre l’huile au feu, au lieu de régler les problèmes dans son épicentre connu.
Nombre de citoyens de la zone accusent les autorités administratives d’indifférence, et pire encore, de complaisance dans les conflits intercommunautaires.
En effet, ces autorités peinent souvent à régler les conflits mineurs entre les différentes communautés, parfois se rangeant derrière une des parties. Ceci créant une frustration profonde au sein d’une des communautés et c’est ainsi que les conflits naissent.
D’innombrables responsables militaires sont accusés par la population locale d’être les pompier-pyromanes dans ces guerres intestines déchirant les fils de la région.
Le Gouvernement ne fait pas assez pour venir à bout de ces conflits qui découlent d’une mal-gouvernance. Il est inconcevable que des forces armées promptes à réprimer toute action légale et citoyenne soient étrangement laxistes quand il s’agit de s’interposer entre des communautés en belligérance mortelle.
Notre structure n’a cessé d’inviter le gouvernement tchadien à instaurer un état d'urgence dans toute la province du Salamat, fermer les frontières provinciales afin d'éviter l'arrivée de renforts du reste du pays, procéder au désarmement des populations et de poursuivre en justice les détenteurs d'armes.
Depuis janvier dernier, des conflits intercommunautaires sont récurrents dans la Région du Salamat située au sud-est du Tchad.
Les affrontements entre les communautés arabes d'un côté et celle des Dagal et kibet de l'autre doivent se solutionner à travers la mise en place des mécanismes de dialogue.
Les conflits intercommunautaires ne sont pas simplement localisés dans une seule province du Tchad mais pratiquement sur l’ensemble du territoire. C’est un phénomène qui doit être banni. Un désarmement total doit être initié contre ceux qui portent des armes illégalement.
Le Bureau de l’ONG AHA