L’ONG AHA exige une enquête sur le traitement des prisonniers de guerre au Tchad
L’ONG AHA exprime ses vives inquiétudes face à des informations émanant de plusieurs sources rapportant que certains prisonniers politiques auraient été torturés et exécutés dans leurs lieux de détentions. Ces mêmes sources avancent des noms. Et souvent, celui de Ali Saleh ou encore de Ali Brahim reviennent. Ali Brahim étant notamment réfugié politique en Italie.
En effet, nous craignons que ce sort contraire aux règles de la guerre et aux conventions signées et ratifiées par le Tchad ait été réservé aux éléments des FACT arrêtés récemment dans le Kanem. Nous craignons aussi bien pour la vie de Monsieur Ali Saleh ainsi que pour le sort réservé à l’activiste et défenseur des droits humains Ali Brahim. Le jeune Ali a rejoint les rangs de l'opposition armée, avant d'être fait prisonnier lors des combats du 18 avril 2021. Une vidéo atteste du fait que ces deux personnes ont été arrêtées en plutôt en pleine forme physique et sans blessures.
Pour ne pas laisser s'installer le doute, une enquête indépendante minutieuse doit être diligentée pour faire toute la lumière sur le traitement des prisonniers et des prisonniers de guerre au Tchad. Une justice équitable doit être rendue à tous.
Nous estimons que la répression féroce contre les manifestants, les bavures et autres actes criminels sont déjà des dérives graves qui ne contribuent pas à une réelle réconciliation nationale. Si les rumeurs sur les exécutions extrajudiciaires de prisonniers se confirment cela contribuera à fragiliser davantage la cohésion nationale tant recherchée et une paix définitive.
Bureau de l’ONG AHA