L’ONG AHA appelle l’Union africaine à se conformer à sa charte.
L’ONG AHA est consternée par la position adoptée ce vendredi 15 mai 2021 au sujet de la crise que traverse le Tchad par l’institution continentale en l’occurrence l’Union africaine.
En effet, au terme d’une réunion qui a eu lieu au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie, le Conseil de paix et de sécurité a décidé sans surprise de ne pas sanctionner le Tchad. Elle s’est rangée derrière l’activisme menée par la France à travers son ambassadeur basé à Addis-Abeba.
Si l’UA s’est contentée de mesures fortes, on se trouve devant un cas de figure qui impose une condamnation automatique.
Les atermoiements de l’UA à condamner la prise de pouvoir par un groupe de militaires au Tchad constitue un précédent dangereux qui risquerait inévitablement d’écorner davantage l’image de l’organisation panafricaine. Alors qu’elle avait pourtant manifesté une grande fermeté contre la junte qui avait pris le pouvoir en août 2020 au Mali. En conséquence, cette décision viole allègrement la charte de l’institution continentale.
Cette exception tchadienne qui rompt avec la tradition de cette institution, révèle à suffisance son caractère frustrant de deux poids deux mesures.
Face à cette situation, notre structure juge regrettable cette attitude singulière et extrêmement dangereuse pour la consolidation de la culture démocratique en Afrique.
A cet effet, l’ONG AHA, structure de gouvernance démocratique appelle l’Union africaine à reconsidérer sa décision pour être conforme avec le respect de sa propre charte.
Le Bureau