L’ONG AHA dénonce les viols commis par des éléments du contingent tchadien au Niger
COMMUNIQUE DE PRESSE [Réf : ONGAHA/BN/OBSDDH/011//2021]
L’Observatoire des Droits de l’Homme de l’ONG Action Humanitaire Africaine est profondément indigné par les cas de viols imputés à certains éléments tchadiens du 8ème bataillon de la force conjointe du G5 Sahel basée à Téra au Niger.
En effet, à la suite des allégations de viols perpétrés par des soldats du contingent tchadien du G5 Sahel, une enquête de la Commission nationale des droits humains (CNDH) du Niger a rendu son rapport le 02 avril.
Rédigé après deux jours d’investigation sur place, le document confirme qu’une fillette mineure de onze ans et deux jeunes femmes mariées (dont une enceinte), toutes deux mères de plusieurs enfants avaient été violées par des éléments tchadiens du G5 Sahel au cours du mois de mars dans la région de Tillabéri. Des actes odieux ont été commis en présence de leurs maris sous menace d’arme à feu de leurs agresseurs.
Devenue incontournable dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, cette armée demeure indisciplinée et manque de formation en matière d’éthique.
Notre organisation rappelle qu’International Crisis Group avait déjà pointé du doigt les failles de cette armée et avait fait des recommandations pertinentes aux autorités locales.
La gravité des ces actes porte atteinte aux valeurs tchadiennes, et vient écorner une fois de plus ternir la réputation déjà affectée de l’armée tchadienne.
Devant ces révélations, l’Observatoire des Droits de l’Homme de l’ONG AHA :
Condamne fermement ces actes ignobles et indignes.
Demande aux autorités du Tchad et du Niger de « traduire les auteurs devant les juridictions compétentes ».
Invite le gouvernent tchadien à procéder à la professionnalisation de son armée en incluant la thématique des droits de l’Homme pour former les corps habillés qui interviennent dans le cadre de lutte contre le terrorisme au nom de l’Onu pour la sécurité des personnes vulnérables censées être sous leur protection.
Fait à Ndjamena le 03/04/2021
L’Observatoire des DDH de l’ONG AHA