L’ONG AHA dénonce la brutalisation du défenseur des DDH Khalid Daoud et exige la libération des manifestants.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE [Réf : ONGAHA/BN/OBSDDH/008/2021]
Bien que le droit de manifester soit consacré par la constitution tchadienne, il ressort du constat de notre organisation que ce droit fait l’objet d’une interdiction systématique de la part des autorités.
Ce samedi 20 mars 2021, les organisateurs à l’appel d’une marche pacifique se sont heurtés une nouvelle fois au refus opposé du Ministère de la Sécurité Publique.
Ces décisions sont prises au mépris des engagements internationaux, un signal négatif de plus dans la litanie des violations de droits au Tchad. Cela est incompréhensible alors que le même gouvernement autorise toutes les manifestations pro-pouvoir.
Les manifestations qui se sont déroulées aujourd’hui ont été marqué par des violences à l’égard des manifestants, de nombreuses arrestations et des séquestrations. En effet, d'innombrables manifestants ont été arrêtés, parmi lesquels nous pouvons citer des défenseurs des DDH tels que le Président de la LTDH Max Laongar, Mahamat Nous Ibedou de la CTTDH, des politiques tels que le Député Saleh Kebzabo, Président de l’UNDR ou encore Sitak Yombatiman du Parti les Transformateurs des artistes tel que N2A...etc
D'autres tels que François Djékombé, Porte-Parole de l'Alliance Victoire et Yacine Abdramane, Président du Parti des Réformistes ont été sequestrés au siège de la LTDH.
Le cas du Défenseur des Droits de l’Homme Khalid Daoud, blessé et arrêté lors de l’évènement aujourd’hui nous interpelle particulièrement. C’est dans cet esprit que nous demandons au CICR de peser de tout son poids afin qu’il puisse être soigné.
En 2021, cette répression à l’endroit de paisibles manifestants pacifiques, femmes et enfants, continue de choquer toute l’opinion publique. Au niveau de notre organisation, nous déplorons que des voix dissidentes soient réduites au silence. Très préoccupé par la montée de la violence étatique, l’Observatoire des Droits de l’Homme de l’ONG AHA trouve liberticide ces mesures restrictives.
Face à cette situation inquiétante, L’Observatoire des Droits de l'Homme de l'ONG AHA :
- Dénonce ces pratiques anticonstitutionnelles et contraire au droit international
- Condamne l'utilisation abusive des gaz lacrymogène par des forces de l'ordre manquant de professionnalisme.
- Interpelle l’opinion internationale sur ces dérives d’un autre âge.
- Demandons la libération inconditionnelle du tous les manifestant arrêtés.
Nous appelons le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies de se saisir de cette situation lors du prochain examen périodique.
Le Bureau de l’ONG AHA