L’ONG AHA organise la 4ème Edition du concours IBNI à Biltine.

Il faut relever ici que l’épisode guerrier de l’enlèvement du Pr IBNI est un crime d’État qui s’est imposé comme l’événement historique marqué par la date du 03 février 2008. Pour commémorer le 13ième anniversaire de la disparition de ce grand scientifique africain, l’ONG AHA a organisé la 4ème Edition du concours qui porte son nom à Biltine. Un concours mis en place par AHA depuis 2017 en partenariat avec MATHWITHOUTBORDERS, une association de mathématiciens.

Selon le parrain de ce concours, qui se déroule sans trop de bruits, le Concours « IBNI » est un concours d’énigmes mathématiques ouvert à tous les élèves des CEG, lycées et du premier cycle universitaire, une compétition faite de casse-têtes, de rébus, de jeux de logique…etc.

Trois prix sont attribués aux élèves et étudiants ayant résolus le plus grand nombre d’énigmes (toutes séries confondues).

L’initiateur de cette compétition scientifique ludique, lui-même Professeur de mathématiques et fils de celui dont le concours porte le nom, poursuivant que si chaque année ce concours est réalisé dans une ville du Tchad à la date de la tragique disparition du mathématicien, c’est pour garder vivante la mémoire du Professeur IBNI et contribuer à faire tomber le mur du silence.

L’évènement a aussi pour but, de poursuivre l’œuvre d’IBNI, celle de démystifier les mathématiques et de les rendre accessibles. Si notre icone IBNI avait un grand rêve politique, il voulait également emmener une partie des jeunes à s’orienter vers des métiers d’ingénierie, souvent délaissés à cause des difficultés supposées des mathématiques.

Le Professeur Ibni est un mathématicien tchadien de renom, ancien Directeur du CNAR (CNRS tchadien), ancien Recteur et ancien Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Il avait initié plusieurs jumelages avec des Universités Étrangères, au service de l’enseignement des sciences dans son pays et en Afrique plus largement.

L’ONG AHA estime que ce concours, est un moyen de lutter contre l'oubli, une façon de militer pour que l’État tchadien prenne des mesures symboliques de reconnaissance et d'hommage pour cet illustre fils de ce pays, disparu.