L’ONG AHA lance des opérations de pulvérisation à Biltine face au Chikungunya
Pour ce qui est du Tchad, depuis la fin du second trimestre de cette année, hormis la pandémie de COVID19 qui secoue le monde entier, les inondations à travers le pays de Toumai, voilà une autre crise sanitaire qui se signale. En effet, une épidémie de Chikungunya fait rage dans les régions du Ouaddai et du Wadi-Fira. Selon nos points focaux, cette maladie a pris de l’ampleur dans l’Est tchadien.
L’ONG AHA a organisé une campagne de sensibilisation sur cette épidémie, campagne intitulée : « Luttons contre le Chikungunya ». Notre base biltinoise a dans un premier temps conseillé la population à se protéger en dormant sous les moustiquaires imprégnées. Après l’apparition de la maladie, nous avons estimé qu’il est plus que nécessaire de lancer une campagne sérieuse de démoustication à travers les jeunes de la région. Nous venons de commencer des pulvérisations massives des rues et des habitations par ménage.
La maladie est endémique principalement en Asie du Sud et en Afrique. En 2005, une importante épidémie de chikungunya a touché les îles de l’Océan Indien et notamment, l’Île de La Réunion, avec plusieurs centaines de milliers de cas déclarés. En 2007, la maladie a fait son apparition en Europe, où un des moustiques vecteurs, Aedes albopictus, s’est établi. Les premiers cas autochtones dans le Sud de la France ont été recensés en 2010. Fin 2013 et en 2014, le chikungunya s’est propagé aux Antilles et a enfin atteint le continent américain.
Selon l’institut Pasteur, le virus du chikungunya, transmis à l’homme par la piqûre du moustique tigre provoque chez les patients des douleurs articulaires aiguës qui peuvent être persistantes. Les traitements existants sont uniquement symptomatiques.