L’ONG AHA lance l’alerte sur la recrudescence des cas de Chikungunya au Ouaddai
Credit photo site Alwihda info
Dans ce second trimestre de cette année, hormis la pandémie de COVID19 qui secoue le monde entier, les inondations à travers le pays de Toumai, voilà une autre crise sanitaire qui se signale. En effet, une épidémie de Chikungunya fait rage dans la région du Ouaddai. Selon notre cellule du Ouaddai, cette maladie est en train de prendre de l’ampleur dans la capitale de l’Est tchadien.
Les populations d'Abéché et ses environs font face à une grave épidémie de Chikungunya, une maladie virale invalidante transmise à l’homme par des moustiques infectés.
Selon l’institut Pasteur, le virus du chikungunya, transmis à l’homme par la piqûre du moustique tigre provoque chez les patients des douleurs articulaires aiguës qui peuvent être persistantes. Les traitements existants sont uniquement symptomatiques.
D’après certains experts, la maladie n’a pas encore atteint le pic, même si ces dix derniers jours, plus de trois mille cas ont été enregistrés par le principal Hôpital provincial.
Même si l’ONG AHA tient à saluer les efforts du personnel de santé qui se mobilise pour soigner les malades, toutefois, elle déplore le manque de réactivité des autorités au niveau central. En effet, plusieurs mois après l’apparition de la maladie, l’État n’a pas lancé une campagne sérieuse de démoustication. Nous espérons qu'il devrait pouvoir se rattraper en apportant des réponses en matière prévention contre sa propagation.
Pour éviter que la maladie ne puisse perdurer et surtout migrer vers les autres villes, des actions concrètes doivent être menées d’abord par la population elle-même.
Nous appelons celle-ci à se faire dépister, conseillons cette dernière à se protéger en dormant sous les moustiquaires imprégnées et l'invitons à pratiquer des pulvérisations massives dans leurs habitations.
Nous appelons l’OMS et les ONGs a venir en aide à la région du Ouaddaï à travers de outils de prévention et d’éradication des moustiques.
Enfin, nous appelons les autorités à déclarer un état d'urgence sanitaire à Abéché et à engager un plan de lutte à travers la pulvérisation de la ville avec le concours de la Mairie.
La maladie est endémique principalement en Asie du Sud et en Afrique. En 2005, une importante épidémie de chikungunya a touché les îles de l’Océan Indien et notamment, l’Île de La Réunion, avec plusieurs centaines de milliers de cas déclarés. En 2007, la maladie a fait son apparition en Europe, où un des moustiques vecteurs, Aedes albopictus, s’est établi. Les premiers cas autochtones dans le Sud de la France ont été recensés en 2010. Fin 2013 et en 2014, le chikungunya s’est propagé aux Antilles et a atteint le continent américain.
Le Bureau de l’ONG AHA