Enlèvements dans le Mayo-Kébi : L’ONG AHA exhorte les autorités tchadiennes à mettre un terme au fléau
L’ONG Action Humanitaire Africaine (AHA) a constaté que depuis plus d’une décennie, les populations du Mayo-Kebbi subissent des actes d’enlèvements récurrents. Elles doivent payer des rançons aux ravisseurs pour libérer les personnes enlevées. Ce phénomène inquiétant est devenu quasi normal et voire banalisé au Tchad.
Appelé traditionnellement « commerce de la honte », cette pratique se poursuit malheureusement dans cette province sous le regard impuissant des autorités locales et de l’administration en général. Elles peinent à apporter des réponses à ce un fléau.
AHA relève aussi que le déploiement des forces de sécurité et le travail des membres du comité de vigilance restent insuffisants.
En dix (10), ans, notre organisation a fait un petit cumul et a estimé sans être en possession de toutes les données que les rançons versées s’élèvent à plus de 75 475 000 FCFA déboursés par les paysans de la sous-préfecture de Lamé pour obtenir la libération les leurs proches entre les mains des malfrats.
Il nous est permis de constater aussi que le modus operandi des ravisseurs est souvent le même. Ils arrivent en grand nombre avec des armes et enlèvent de force des personnes bien identifiées.
Tout en déplorant cette pratique, l’ONG AHA appelle les populations du Mayo-Kébi à plus de vigilance, à plus d'échanges et de coordination pour éradiquer ce fléau. Par ailleurs, elle condamne fermement ces enlèvements illégaux dans cette région du Tchad.
Enfin, elle exhorte les plus hautes autorités à remplir leur devoir régalien de protection des populations et de leurs biens au Tchad de manière large.
Le Bureau de Ndjamena