30 août 2020 : « Journée internationale des personnes disparues », l’ONG AHA appelle au respect de la dignité humaine.
Chaque année, la Communauté internationale célèbre la Journée internationale des personnes disparues, le 30 août pour attirer l’attention de l’opinion publique sur le sort des personnes emprisonnées contre leur gré dans de mauvaises conditions et des lieux inconnus de leurs familles et/ou de leurs représentants légaux.
C’est pour mettre un terme aux emprisonnements illégaux et secrets ou dans des circonstances troubles qui constituent des violations graves des droits de l’homme que cette journée est célébrée annuellement.
En ce jour, l’ONG AHA joint sa voix à celle des organisations des défense des droits de l’Homme et en particulier aux familles de victimes pour regarder dans la même direction, pour que jamais, au grand jamais, la mémoire de tous les disparus ne sombre dans l’oubli et l’indifférence. Cette date doit être marquée à chaque fois par des évènements à la mémoire des disparus.
A l’occasion de la célébration ce 30 août 2020 de cette Journée Internationale pour les victimes de disparition forcée, l’ONG AHA appelle les États à intercéder en faveur des personnes disparues et enquêter sur leurs sorts.
L’ONG AHA invite tous les États ayant signé et ratifié la Convention relative à la protection des personnes à accepter la compétence du Comité des Nations unies sur les disparitions forcées pour recevoir et examiner des plaintes individuelles.
Le Tchad est classé parmi les pays les plus autoritaires par le Journal The Economist et considéré comme l’un des pires censeurs par Reporters sans frontières (RSF). De même, les organisations des droits de l’homme n’ont cessé de dénoncer la présence de prisons secrètes dans ce pays.
Le pays de Toumai offre un spectacle désolant des dérives en matière de droits humains. Il fait partie des pays qui enregistrent d’innombrables cas de disparitions forcées parmi lesquelles, nous citons celles de journalistes, de défenseurs des droits de l’Homme, de militaires (en 2006 et à la veille des élections de 2016) et en 2008, celle de la figure emblématique de l’opposition tchadienne, le Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh, principal opposant politique au régime du Maréchal IDI.
Notre organisation rappelle qu’après plusieurs années sans nouvelles de leurs proches disparus, les familles de ces derniers ont le droit de savoir ce qui leur est advenu. Elle souligne la nécessité de rendre justice aux victimes et à tous ceux qui leur sont chers en cette journée mémorielle consacrée aux disparitions forcées dans le monde.
Observatoire des DDH (ONG AHA)
Bureau de Genève