Tchad - COVID19 : L'ONG AHA fait un don de masques à l'Université Adam Barka (UNABA-Abéché).
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Avec l'annonce d'une prochaine réouverture au Tchad des universités, fermés depuis trois mois pour contrer la pandémie de Covid-19, l'ONG AHA a tenu à faire un important don de masques à l'Université Adam Barka (UNABA-Abéché). Cela s'inscrit dans la droite ligne de l'opération 10.000 Masques pour Abéché, enclenchée par notre structure depuis Avril 2010. Concomitamment à cette action, on a une caravane de sensibilisation qui a été réalisé depuis le début de la pandémie dans la région du Ouaddai. Des actions salutaires encouragées par le Coordinateur. Monsieur Alias Youssouf Par ailleurs c'est toujours dans l'esprit de contrer cette maladie que AHA à penser aux étudiants et à l'ensembles du corps professoral et à l'administration de l'Université avec l'ouverture de cette dernière.
Créée en décembre 2003, l'université Adam Barka est située à Abéché, l'une des principales villes du Tchad. Elle a en effet eu le mérite de former plusieurs jeunes Tchadiens depuis sa création et ce dans plusieurs domaines. Comparativement aux autres universités tchadiennes, l'UNABA, peu connue sur le plan international, offre une formation rassurante basée sur une régularité confirmée des cours qui y sont dispensés. La disponibilité des enseignants et la rigueur tenue chaque année enchantaient les jeunes bacheliers Tchadiens.
Depuis 2016, malencontreusement, les choses ne vont pas bon train. Si les étudiants n'avaient plus d'autre choix que de supporter la suppression de leurs bourses d'études, ils ne pouvaient surtout plus profiter d'une continuité des cours comme à l'accoutumée et ceci est lié au paiement irrégulier des salaires des enseignants, conduisant à des grèves sporadiques, quelquefois allant à un mois d'arrêt.
Compte tenu de l'insuffisance de son budget, l'UNABA ne forme les étudiants que pour le 1er cycle universitaire. Les étudiants, une fois leur diplôme de licence validé, se rendent en majorité au Cameroun pour les cycles supérieurs, certains au Sénégal, d'autres en France etc. Sans difficulté, à l'international, les étudiants de l'UNABA s'en sortent généralement au cycle master. Certains rentrent au pays, d'autres entament le 3e cycle. L'absence totale des bourses d'excellence ou simplement de l'État ne facilite pas la propension rapide des diplômés de l'UNABA; un problème qui, loin d'être unique à cette université, concerne toutes les autres universités tchadiennes.
Depuis 2015, le cycle master est ouvert mais reste limitatif. Faute de moyens importants pour un suivi normal de ce deuxième cycle universitaire, seuls les étudiants de Droit y ont eu accès (arabophones et francophones). Ils étaient en outre tenus de payer la somme de 300 000 FCFA par an, soit une multiplication par 10 des frais payés annuellement au premier cycle.