L’ONG AHA demande le reglement définitif de la question de l’eau à Abéché.
Déployée dans la région du Ouaddaï, l’ONG AHA déplore les difficultés que rencontrent depuis plusieurs années les populations pour avoir l’accès à l’eau. Cette situation de pénurie d’eau s’est détériorée sérieusement ces derniers jours aggravant ainsi la vulnérabilité des personnes âgées, femmes et enfants.
Notre organisation reste préoccuper par l’accès à l’eau potable, un droit reconnu et ratifié par presque tous les États. Car depuis des lustres, dans le Ouaddaï géographique, des femmes, des enfants marchent des kilomètres sous un soleil ardent à la recherche des quelques gouttelettes d'eau.
C’est dans ce contexte particulier que l’Antenne abéchoise de l’ONG AHA tire une fois de plus la sonnette d’alarme. À l’aune de cette terrible pandémie (COVID-19) et où les besoins en eau pour l’hygiène sont réels, force est de constater avec effarement le calvaire que continue de vivre la ville d’Abéché à cause du manque chronique d’eau.
Une telle agglomération, dense, un centre commercial des plus importants devrait bénéficier d’une attention particulière ; surtout après moult promesses non tenues. Et ce, bien que les habitants de cette ville eussent brandi des bidons d’eau vides au moment de l’accueil du Président.
AHA rappelle que le grand projet d’adduction d’eau potable dont la première pierre a été posée, il y a presque un an par le Président reste un mirage.
Abéché souffre d'un manque criard d'eau. Et pour sa population avoir de l'eau, relève d’un véritable défi. Il faut faire preuve d’extrême patience de plusieurs heures devant un point d’adduction d'eau pour espérer avoir l’équivalent d’un petit bidon d’eau. La solution de Bitéha n’est pas immédiate, dans la mesure où cette station est en train d’approvisionner selon ses capacités.
Certes, quelques forages ont été installés pour pallier aux carences d’eau, avec deux citernes de la municipalité qui approvisionnent la population, mais cela demeure insuffisant.
Aujourd’hui, la majorité de la population est convaincue que cette crise de l’eau est une punition collective orchestrée sciemment.
En cette période de pandémie, de canicule et de jeune, nous interpellons les autorités afin qu’elles s’attèlent le plus rapidement possible à l’éradication de cette situation anormale.
Nous demandons également aux ONGs internationales de venir en aide à Abéché pour le règlement définitif de cette question préoccupante et criarde de l’accès à l’eau pour la population de cette zone.
ONG - Action Humanitaire Africaine
Bureau d’Abéché