Le Tirdjick, lieu d’intronisation du Souverain du Ouaddai valorisé par l'ONG AHA.

L'ONG AHA s'attelle à valoriser les sites historiques, à l'exemple du Tirdjick situé à Kourngone sous la chaîne montagneuse Kodoï bordant les villages de Monkil et Bourkil, lieu mythique et mystique où chaque Souverain du #Ouaddai passe pour la cérémonie d'intronisation.

Koungone est un des villages Kodoi, les plus importants. Pour en savoir plus sur ce peuple : Les Kodoi : Leur nom vient de Kodok qui signifie montagne. Kodoï désigne ce qui vient de la montagne, de la colline, cette région étant escarpé. Ce sont des montagnards qui habitent au nord-est de Ouara. On les appelle aussi Abou Sounoune en faisant référence à la teinture rougeâtre causée par l’eau calcoide des Hadjar Kodoi (les montagnes de Kodoi). Les Kodoi sont considérés comme d’authentiques Maba qui après avoir apporté leur concours à Abdelkerim dans le renversement de la dynastie Toundjours depuis leurs villages jusqu’à Dembé siège des Toundjours, embrassèrent les premiers l’islam. Ce sont également eux qui donnèrent une première épouse Kodoi à Abdelkerim donnant l’héritier Harot Al Kebir. On les appelle également les Koli Djidey ou Djidey Koli qui veut dire les enfants de Djidey mère d’Abdelkerim Moudjadid Al Islam, ce qu’on retrouve dans le Kourmay : « le tamtam des Maba » en référence aux Kodoi qui auraient en leur sein les premiers descandant d’Abdelkerim. Le pays Kodoi s’étend du puits d’Ambai au Nord jusqu’au Ouadi Ajender au Sud.

Ils comprennent plusieurs fractions Matouk sing, Galak sing, Margak sing, Oudjak sing, auxquelles il faut ajouter la présence de quelques forgerons les Nemena. Ils sont composés de deux grands cantons regroupant les villages de Douguine, Monkil, Kouroungone, Kourkile, Gneliane, Warchakha…

Le parler des Kodoï (au nord d’Abéché) est considéré par certains comme le parler maba originel, du fait que l’ancienne capitale, Dembé/Abyssa (Nord Guerri et Nord Bourtail respectivement) et les monts Kodoi y compris les territoires Ouled Djama, se situait dans cette région et que ces clans ont constitué le noyau du sultanat jusqu’au milieu du 18e siècle. Du fait de leur constante émigration par le temps, on retrouve d’innombrables branches de Kodoi, dans d’autres clans appartenant à d’autres ethnies : Dans le Barh El Gazal, nous avons les Kodera et d’autres clans et dans l’Ennedi Est, nous avons par exemple les Kotiara.