L’ONG AHA en mission de marquage pour l’inscription de Ouara au Patrimoine mondial de l’UNSECO
Au Tchad, l’ONG Action Humanitaire Africaine (AHA) a inscrit dans son volet la question de préservation, promotion et valorisation du Patrimoine Naturel et Culturel. C’est dans cet objectif défini qu’elle a mené une mission exploratoire et de marquage pour réhabiliter le site de Ouara dans la région du Ouaddaï géographique.
Pour atteindre cet objectif de réhabilitation, AHA a mis en place quelques plaques descriptives des différents lieux parmi lesquels : les cimetières des Souverains, Mont Treya, Palais et Mosquée qui constituent d’importants repères historiques de ce Patrimoine oublié.
Il convient de rappeler que l’organisation a déjà financé la publication d’un ouvrage pédagogique intitulé « Un Empire puissant au cœur de l’Afrique : le Ouaddai », elle s’active à la valorisation de ce joyaux, cher à la mémoire africaine.
À l’époque, la capitale du sultanat fut Ouara jusque dans les années 1850, avant d’être déplacée à Abéché́.
Ouara était situé au Nord-Ouest à 60 km environ de l’actuelle capitale Abéché, Ouara, elle a été a été́ abandonnée par ses souverains au XIXème siècle à cause de la sécheresse.
Aujourd’hui, de cette cité emblématique et historique, il ne reste que les ruines du palais du sultan Abdelkerim Djameh. Ouara, « enceinte fortifiée », a été́ édifiée au milieu pour servir de place forte avec un palais soumis à une étiquette rigoureuse. Elle fut construite sur un vallon étroit enserré de montagnes, à l’Est, au Sud et à l’Ouest ; à l’Est et au Sud, ces montagnes formaient une chaîne. A l’Ouest, le fameux mont reya, qui jadis était sacré, fermait le vallon. Là, chaque nouveau Roi devait faire une retraite de huit jours après avoir pris le pouvoir. C’est aussi là qu’était déposée l’insigne de la royauté́.
Entre le mont reya et la chaîne montagneuse qui entoure le vallon à l’Est et au Sud, se trouve un étroit couloir, par lequel s’écoule une partie des eaux de la montagne vers le Sud-Ouest. Le vallon était ouvert au Nord et au Nord- Ouest ; dans le fond était le village de Gandignin, seul vestige de l’ancien Ouara.
Cette initiative devrait être appuyée par les acteurs institutionnels pour permettre au pays d’avoir une visibilité internationale et de pouvoir attirer les touristes pour générer des revenus aux populations locales à travers des activités lucratives.