Un livre d’histoire du Ouaddai, une contribution pour la mémoire (Auteur : Ibni Oumar Mohamed Saleh)
Un ouvrage de reconstitution. ouvrage de reconstitution.
En effet, fondé par Abdelkerim Ibni Djamé au 17ème siècle, le Ouaddai fut un des empires les plus resplendissants de l’Afrique de l’époque. Cet empire qui prit dit-on le sobriquet de son fondateur, Alwaddai est étant le surnom d’Abdelkerim.
L’empire s’identifia à son nom comme il était de coutume à l’époque, exactement comme l’empire carolingien ou saoudien. Devenu nom d’une communauté, Ouaddai finit par devenir synonyme de Maba.
Plus une dynastie qu’un royaume, le Ouaddai avait connu une succession de règne, qui sous le Sultan Youssouf s’étendait dans un espace correspondant quasiment au Tchad actuel disait le père Zeltner, un grand connaisseur du pays de Toumai.
Cette contrée a beaucoup souffert du colonialisme qui allergique à l’islam et traumatisés par les modèles Algérien, placèrent l’empire sous surveillance stricte de la loi coloniale. Ce royaume de position religieuse favorable au panislamisme n’a pu bénéficier d’aucun développement économique durant la période 1909-1960.
On doit beaucoup aux explorateurs, Nachtigal, Ibni Oumar Eltounsi, à Marie José Tubiana, Issa Hassan Khayar, Paul Déville un important effort de reconstitution sur la base de ces sources encore qu’elles se limitent à quelques individus aux alentours d’Abéché et laissent quelques interrogations. Des années durant, j’ai mené des recherches d’abord documentaires puis sur le terrain pour aboutir à cette œuvre qui reste non exhaustive mais rapporte un certain nombre d’aspects non connus sur le Ouaddai. Une sorte d’anthologie de ce qui compose l’empire en guise de contribution à la connaissance des élites africaines…
On dit souvent que « Ne pas savoir est mauvais, ne pas demander est encore pire. »
Dans ce sens, toutes les sources orales citées ici sont en grande partie des interrogations, des témoignages et échanges entre amis, frères et parents, chacun rapportant ce qu’il a eu des parents, notre histoire commune.